Kristen Stewart au pied du mur

Ce n’est parti de rien. Il y avait ces mains qui se sont effleurées, des gestes paternalistes, bienveillants peut-être mal interprétés d’un côté. Il y avait ce regard vide, cherchant un endroit où se poser, ce teint blafard qui ne demandait qu’à reprendre vie après avoir tant de fois joué la mort. Ces joues inanimées qui voulaient rougir à nouveau.
Cette envie de vivre autre chose, ne serait-ce qu’un instant, que la mortelle routine de ces 3 dernières années; de sortir du caveau et voir un peu le jour. De sentir un cœur battre contre sa poitrine immobile. L’esprit peut-être trop serein en pensant qu’on ne pourrait faire souffrir un cœur qui s’était déjà arrêté.
Robert l’avait tuée et Rupert lui redonnait un souffle de vie, un peu de légèreté, de nouveauté; il la réconciliait avec la lumière du jour et avait presque réussi à tirer de son visage figé comme un masque de cire l’esquisse d’un sourire. Elle se sentait pour une fois une nouvelle personne, un personnage coloré, loin des vampires ou princesses livides qu’elle avait incarnées.
Un moment d’égarement, un intermède joyeux dont elle refusait de reconnaître les conséquences jusqu’à ce que la presse ne s’en empare. Suite à ces parutions, les yeux se sont rougis à nouveau, le visage émacié a repris ses droits, plus creusé et contrit que jamais. La fleur à peine éclose s’est fanée à nouveau et s’est réfugiée derrière les traits impassibles de Bella et de Blanche-Neige, ne laissant couler qu’une larme de regret avant de retrouver sa stature cadavérique. Elle l’aime, elle l’aime déclare-t-elle par voie de communiqué. Se retournant dans sa tombe, Kristen Stewart repense à son geste et espère que ses quelques mots publics pourront apaiser la soif de sang de son bourreau-victime.
La parenthèse enchantée s’est close par un pieu dans le cœur.
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