Pixel loin d’être mort mais absent aux 50 ans d’Annecy

Patrick se pose sur le tarmac de Roissy, satisfait. Son âme d’enfant devrait hurler sa joie mais il reste calme, donnant une vague impression d’indifférence. Si les autres voyageurs de l’avion savaient, ils le qualifieraient de blasé sans aucun doute…

Il avait connu la déception quand il n’avait pas pu inscrire son film, terminé deux jours trop tard, au festival d’Annecy. Patrick avait alors pensé qu’il avait définitivement manqué l’occasion de se faire remarquer par les professionnels de l’animation. Il savait que son film toucherait le public mais il ignorait qu’il l’emmènerait si loin.

Convoquer autant de fantômes du passé (dont ceux de pac-man dorénavant valorisés) , c’était s’assurer l’adhésion d’une audience nostalgique, élevée à Tetris, aux Space Invaders, ou à Donkey Kong. Il savait que le retrogaming était une vague de fond qu’il fallait surfer. Il ne prenait pas de risque et se lançait, confiant. Il avait été minutieux, consacrant plus de 5 mois à la post-production de ces deux minutes de films. Il fallait que tout s’enchaîne parfaitement pour faire naître à la fois l’émotion chez son public mais aussi l’admiration de ses pairs.

En moins de deux mois, la vidéo affichait plus de 3 millions de vues et les studios avaient commencé à le contacter. Patrick avait donc embarqué, direction la Côte Ouest, ses idées de projets bien en tête. 15 jours de rendez-vous, d’échanges l’avaient un peu grisé mais il n’en était plus rien. Sérieux, il gardait son calme. Il avait le talent et des images plein la tête de son coté; ils avaient les moyens du leur, resterait à voir si la collaboration serait fructueuse outre-Atlantique.

 
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