Exclusif : l’interview de René la taupe

Auteur du tube de l’été avec Mignon, mignon, René la taupe se montre étonnamment discret dans les médias. Zéro interview, pas de plateau télé, aucune paparazzade à la plage… l’artiste cultive sa légende en restant discret. A croire qu’il souhaite avant tout mettre la musique en avant, en restant intègre et en évitant soigneusement le piège de la vie people. Pour nous, René la taupe fait une exception : il a accepté de répondre à nos nombreuses questions… En plus, il clashe Paul le poulpe au passage. René, tout d’abord merci de nous accueillir dans votre terrier. C’est drôlement sympa. Comment expliquez-vous votre succès phénoménal ? La méchanceté des enfants. Il me paraît clair qu’ils forcent leurs parents à écouter mon single Mignon, Mignon uniquement pour les faire souffrir, et non parce qu’ils l’aiment vraiment. Pour les gosses, c’est une sorte de revanche sur la vie : les grands leurs imposent un tas de règles contraignantes et n’arrêtent pas de les punir. Leur faire écouter ma musique fait souffrir les adultes, et ça les bambins le savent bien. Vous avez débuté votre carrière avec un son baptisé Merde. Vous revenez ensuite avec un autre intitulé Mignon, mignon… Abandonner votre trashitude était indispensable pour toucher un plus large public ? Wai, c’est évident mec. Mais tu sais entre nous, c’est une idée de ma maison de disques. Moi, je ne suis qu’un produit marketing. Mais je ne m’en plains pas : avant je passais mon temps à faire des trous dans les jardins, désormais j’ai un jardinier qui les fait à ma place, tellement je suis blindé. La vérité, c’est que Merde m’a fait connaître dans les sous-terrains, dans l’underground tu vois. C’était une première étape importante, indispensable. Tu sais Doc Gynéco a commencé dans un groupe provoc’, le Ministère Amer, et il a fini par chanter à l’UMP. Faut savoir se plier aux tendances. Là, t’es premier au Top 50, tu viens de détrôner Shakira. Pourtant elle est un peu plus sexy que toi… Tu crois que les gens ont enfin compris que le fond importait plus que la forme ? C’est vrai que mes paroles font réfléchir. « Ce qui me plait chez toi c’est ton petit bidon, tes petites poignées d’amour, je trouve ça trop mignon« … J’parle d’un vrai fait de société. On est de plus en plus gros, voilà, il faut l’accepter. Les gens en ont marre qu’on leur mente, qu’on leur présente un monde qui ne ressemble pas au leur, à ce qu’il vive au quotidien. Je veux dire, tu vois davantage de filles enrobées ou de Shakira qui se déhanchent en boîte de nuit ? Je crois que la vérité de notre société est dans cette question… René, on va pas se voiler la face, t’as quand même plein de détracteurs. Comment tu le vis ? Même Jésus-Christ n’a pas fait l’unanimité, alors qui suis-je pour être au dessus de ça… On ne te voit jamais dans la presse people. Tu n’es pas harcelé par les photographes ? Une fois que je suis sous la terre, c’est cool, je suis pas emmerdé. A la plage, je passe mon temps sous le sable, donc ce n’est pas facile de me prendre en photo. Après Paul le pouple en juillet, t’es le deuxième animal à créer le buzz. Tu crois que c’est le début du règne animalier ? Ca me paraît évident, mec. Enfin Paulo, comme je l’appelle, à sa place je ferais mes paris pépère sur Betclic, sans rien dire à personne. J’vois pas pourquoi il se la raconte en donnant publiquement les résultats à l’avance.
Découvrez les multiples facettes de Boris Vian, écrivain, musicien, et ingénieur
Pourquoi écrire une biographie personnelle ?

Plan du site