Pauline, 12 ans, persécutée à l’école
Pauline a 12 ans. L’âge auquel une fillette écoute Justin Bieber, regarde Twilight, rigole aux vannes de Kev Adams… L’âge de l’innocence, de l’insouciance, cette douce époque que l’on regrette 10 ou 20 ans plus tard. Pourtant, Pauline a des problèmes. De vrais problèmes. Pas simplement car il n’y a plus de Coca dans le frigo ou parce qu’elle a des devoirs à faire. Non, on l’ »ennuie » à l’école. Plus précisément, on la persécute.
A son entrée en 6ème, des « grands » ont commencé à se moquer d’elle. A en faire leur tête de Turc. A lui donner un surnom : « Crapette ». Mais ils ne s’arrêtent pas là, ne se contentent pas de mots. Ils lui retirent sa chaise, l’embêtent à la piscine… puis lui crachent, la jettent à terre et la frappent. Un médecin remarque les traces sur le corps de la fillette. La mère de Pauline décide d’en parler au principal du collège. Celui-ci n’y voit qu’un incident sans lendemain.
Mais le problème est plus profond. La persécution continue. Pauline ne supporte plus d’aller au collège et ses notes s’effondrent. Elle se réfugie dans les jeux vidéo le week-end et les vacances. Un monde virtuel qui lui permet d’oublier son triste quotidien à l’école. Malheureusement, il ne change rien à la réalité. A la fin des vacances de Noël, elle ne veut pas retourner en classe. Elle en parle à ses frères.
Le soir, la veille de la rentrée, elle termine une partie sur Wii. Elle part se coucher. Enfin plutôt, elle fait semblant de se coucher. Quand toute la famille dort dans la maison, elle s’empare du fusil de chasse de son père. Elle se tire une balle dans la bouche. Avec ce simple mot laissé derrière elle : « Papa et maman, je vous aime, mais je ne veux plus aller au collège, ça me fait trop mal ». Pauline avait 12 ans.
Vous trouvez cette histoire bien trop sinistre ? Irréaliste ? Malheureusement, elle ne retrace que la destinée de Pauline, fillette ayant mis fin à ses jours le 2 janvier dernier dans le Nord de la France.